Matt Waller, un voyagiste australien, a découvert des admirateurs inattendus du groupe de rock australo-britannique AC/DC : les grands requins blancs. Après 36 ans d’existence et avec 200 millions d’albums vendus, la formation de hard rock la plus connue de la planète n’a plus qu’à se produire devant ce nouveau public des grands fonds.
Si vous rencontrez un grand requin blanc au large des côtes australiennes, oubliez le film de Spielberg ( » Les dents de la mer « ) : cette espèce n’attaque que très rarement l’homme. Ce prédateur ne fait pas bonne chère avec peu de graisse : pour ce squale, vous n’êtes pas assez gras. Il paraîtrait même que ce gros poisson d’environ 5 mètres cache sous son apparence massive un tempérament de mélomane. N’allez tout de même pas lui infliger un air d’accordéon d’antan, si vous ne voulez pas vous retrouver sous sa mâchoire puissante (environ cinquante centimètres de diamètre : que du bonheur pour un dentiste). Bah ! sa légende de » mangeur d’hommes » le dessert plutôt.
Le requin toqué de rock
Matt Waller nous rend l’animal plutôt sympathique en nous expliquant que le grand requin blanc préfère la musique d’AC/DC à celle d’autres groupes : » Nous avons procédé par tâtonnement pour savoir que la musique d’AC/DC fonctionne mieux et nous faisons plus de recherches pour voir ce qui fonctionne le mieux avec différentes espèces de requins. » Par surcroît, ses chansons favorites » If You Want Blood » et » You Shook Me All Night Long » sont parmi les plus prisées des connaisseurs. Ainsi, plutôt que d’appâter un des plus grands prédateurs de l’océan avec des poissons, Matt Wallen lui donne à entendre les sons d’AC/DC.
Attiré par les basses fréquences
Il y a une explication scientifique à ce phénomène : le requin est particulièrement sensible aux basses fréquences. Pour Matt Waller, ces fréquences, en grande quantité dans les morceaux du groupe mythique de Sydney, titillent avec bonheur l’ouïe délicate du grand requin blanc.
Quoi qu’il en soit, malgré sa réputation (surfaite) de tueur sanguinaire, cet animal, s’il aime AC/DC, ne peut pas être totalement mauvais.
Sources : The Advertiser, Australian Geographic, le site de Matt Waller.
Crédit photo : Ludie Cochrane .
Cet article a été publié en première page du Post le 3 juin 2011.