
« Le voisin est un animal nuisible assez proche de l’homme. » (Pierre Desproges) — (Crédit photo : © Michael Brown / 123RF)
Le 1er juin, c’est la Fête des voisins. C’est l’occasion d’introduire un peu de convivialité dans nos cités déshumanisées. Pourtant, vous flottez entre votre besoin de préserver la quiétude de votre logis et l’envie de rompre la monotonie du quotidien ; vous brûlez de connaître le couple charmant du troisième tout en redoutant de croiser le crétin du rez‑de‑chaussée.
Certes, les voisins forment une population hétéroclite. Béotius.fr vous livre un aperçu de la faune bigarrée de nos cités.
Il y a les voisins qui ont une femme comme d’autres ont une maison : ils en sont les propriétaires, mais ce sont les locataires qui en profitent.
Il y a la voisine qui n’accepte pas les outrages du temps qui passe. Voici bien deux lustres qu’elle prétend avoir 28 ans. Dans quelques années, elle avouera ses 28 ans et demi…
Il y a le voisin plus proche du brontosaure par son aspect massif que de l’homme par son faciès de primate vaguement hominoïde. Quand vous regardez son visage, vous savez à quoi vous en tenir, c’est‑à‑dire que vous ne savez pas à quoi vous en tenir. Sa femme, quelle que soit sa plastique, est assez peu convoitée.
Il y a la voisine un peu cruche avec qui les messieurs aiment à deviser, car enfin, si sa conversation est plate, sa gorge ne l’est pas.
Il y a les voisins que l’on traite volontiers de fascistes. Pour eux, il y a deux façons de voir les choses : la leur et celle de ceux qui voient les choses comme eux.
Il y a les voisins qui se font passer pour des intellectuels engagés : ils vous disent qu’ils ont le courage de leurs idées, alors qu’ils n’ont aucune idée de ce qu’est le courage.
Il y a les voisins qui ont les idées courtes, ce qui ne les empêche nullement d’avoir de longues conversations.
Il y a la voisine qui vit mal sa solitude. Sa maison est comme un labyrinthe : le plus malaisé n’est pas d’y entrer, mais d’en sortir.
Il y a le voisin inculte qui n’a jamais ouvert un dictionnaire. Si tu lui parles de Larousse, il te demande si c’est la femme du troisième ; si tu lui parles de Robert, il pense à la gorge plantureuse de sa boulangère.
Il y a la voisine que tout le monde connaît, c’est la commère du quartier. À cause d’elle, un climat de continuelle suspicion règne : chacun soupçonne l’autre de le soupçonner de soupçonner ce qu’il ne soupçonne pas.
Salut JL,
Content de te retrouver, à l’occasion d’un traquage des pages google arrivées sur mon blog.
Je comprends pourquoi tu as hâte d’être le 2 juin ! Merci pour ce moment de grand plaisir comico-linguistique. L’observation des autres est une source de délires sans fin. Mais tu sais que j’en suis un convaincu !
A bientôt
Emmanuel
Salut Cockpit et merci de m’avoir fait une petite place dans ta liste de liens.
C’est le premier commentaire sur ce site et par un fin connaisseur de l’âme humaine.
J’aurais dû lancer mon site quand j’écrivais encore pour Le Post, parce que les histoires de référencement, c’est nouveau pour moi. 🙂
Bonne soirée.