Dans le monde du travail ils sévissent : ce sont les gagneurs. Ils font toute chose par brigue, prisent le commerce des esprits vétilleux, se gaussent de qui n’est pas là, exhalent leurs tendances grégaires, afin d’œuvrer dans la tribu comme il sied. Car enfin, les noblesses de l’âme ne sont-elles pas un achoppement pour accéder à l’étage tant convoité ? Leur volonté est serve mais leurs soirées sont libres. Ils flagornent, rampent, se vautrent dans la fange, deviennent si vils. D’eux procède la purulence de notre société. Au demeurant, pour réussir, ils prostituent leur amitié au supérieur hiérarchique : les gagneurs sont des gagneuses.
Les gagneurs
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